Première observation de 27,28O

Première observation de 27,28O

Soumettre un système à des conditions extrêmes est l’un des moyens souvent utilisés pour mieux comprendre et approfondir notre compréhension de son organisation et sa structure. Dans le cas du noyau atomique, l’une de ces approches consiste à étudier les isotopes qui présentent des rapports entre le nombre de neutrons et le nombre de protons (N/Z) très différents de ceux des noyaux stables. Les isotopes légers, riches en neutrons, présentent les rapports N/Z les plus asymétriques et ceux qui se situent au-delà des limites de liaison, qui subissent une émission spontanée de neutrons et n’existent que sous forme de résonances de très courte durée (environ 10-21 s), constituent l’un des tests les plus rigoureux des théories modernes sur la structure nucléaire.

Nous rapportons dans notre article dans la revue « Nature » la première observation de 27O et 28O à travers leur désintégration en 24O et trois et quatre neutrons, respectivement. Le noyau 28O est particulièrement intéressant car, avec les nombres « magiques » Z = 8 et N = 20, il devrait, selon la description standard du modèle en couche de la structure nucléaire, faire partie d’un nombre très faible de noyaux dits « doublement magiques ».  Nous avons découvert que le 27O et le 28O existaient tous deux sous la forme de résonances étroites près du seuil (E < ~1MeV) et que le 28O ne présente pas une fermeture de couche N = 20.

Ces résultats ont été obtenus par la collaboration SAMURAI, au RIBF-RIKEN (Japon) dont le groupe de structure nucléaire est l’une des principales équipes.

28O dispositif et schéma de l'expérience/mesures
28O dispositif et schéma de l'expérience/mesures

En savoir plus

Retour en haut